Ce type de moulin, très ancien, était prédominant dans l’île.
Il permettait de traiter de petites quantités de céréales. Sa construction était rapide. La simplicité de son mécanisme en faisait un outil adapté à la production agro-pastorale insulaire. Les villageois se regroupaient à la fois pour la construction, l’exploitation et l’entretien du moulin.
La roue motrice horizontale était placée sous le bâtiment, au sous-sol. Elle était reliée directement à la meule tournante, à l’étage, par un arbre de transmission vertical. L’eau était projetée en force sur la roue motrice à cuillers qui, en tournant, entraînait la meule supérieure (a màcina suprana).
Ce vieux moulin à eau témoigne de l’importance de l’activité agricole sur la commune. Pas moins de quatorze moulins à eau ont été recensés entre Monaccia et Gianucciu.
Le rhabillage des meules
Avec le temps les meules d’un moulin s’usaient et perdaient de leur mordant. Elles avaient donc besoin d’être « rhabillées », c’est-à-dire retaillées afin de raviver les rayonnages gravés à leur surface. La qualité de cet habillage permettait de diminuer la force motrice nécessaire à faire tourner le moulin, d’obtenir un rendement de farine convenable et une bonne mouture. Chaque meunier détenait ce savoir-faire.
Date: Apr 25, 2014